Les paysans n’avaient pas la notion des heures, ils travaillaient du lever au coucher du soleil. Le roi, lui, pouvait mesurer le temps grâce aux cadrans solaires et aux clepsydres (horloges à eau).
Il y avait quelques cadrans solaires dans des lieux publics, devant le pont Hyejeong (혜정교) et devant Jongmyo (종묘). Mais la nuit, l’heure n’était connue qu’au palais royal. Des clepsydres étaient installées près de ses quartiers nocturnes pour mesurer le temps pendant la nuit : chambre à coucher, résidence de la reine, quartiers des concubines.
En informant les sujets de l’heure, il pouvait contrôler le peuple et affirmer sa puissance. Par exemple, à l’époque de Joseon, un couvre-feu a été instauré par le roi Taejong (le troisième roi de Joseon, 1400-1418). Il a fixé une heure de couvre-feu pour la fermeture des portes de Séoul. Ceux qui ne respectent pas cette règle étaient sévèrement punis.



Vers 22h (Chogyeong Sam Jeom초경3점), une cloche sonnait 28 fois pour indiquer la fermeture des portes et interdire la circulation, ce qui était appelé « Injeong 인정 ». Ensuite, vers 4h du matin (Ogyeong Sam Jeom 5경3점), on battait le tambour 33 fois pour lever l’interdiction de circulation et rouvrir les portes, ce qui était appelé « Paru파루 ». En revanche, pendant la journée, seul le son du tambour signalait midi, appelé « Ogo 오고 ».
Les nombres ont bien sûr une signification symbolique : les 28 coups de la cloche représentent une prière pour la paix auprès des 28 constellations du ciel. Et les 33 battements du tambour sont une prière pour la paix et la sécurité du pays, en suivant les 33 divisions célestes guidées par le gardien du paradis dans le bouddhisme. 33 est aussi le nombre de coups de la cloche de Bosingak (보신각) le dernier jour de l’année à minuit, pour accueillir la nouvelle année .
Laisser un commentaire